ORIGINES DE LA RÉFLEXOLOGIE

La réflexologie est d’abord multi-culturelle.

12 000 ans avant J-C., les Incas au Pérou pratiquaient déjà la réflexologie. Cette civilisation ancienne réalisait et cultivait le massage réflexe des pieds, qu’elle considérait comme un art sacré. D’ailleurs, pour eux, les pieds symbolisaient le lien reliant l’homme à l’univers qui l’entoure.

Les Incas auraient ensuite transmis ce savoir aux indiens d’Amérique du Nord, principalement aux Cherokee.

La réflexologie a également d’autres origines : égyptiennes, grecques et asiatiques (Chine, Inde, Japon…). Elle y est pratiquée depuis plus de 5000 ans. Essentiellement à partir d’une fresque retrouvée en 1899 à Saqqarah en Égypte, nous savons que des soins de réflexologie étaient réalisés sur les pieds et les mains des patients.

Les hiéroglyphes inscrits sur cette fresque signifient « ne me faites pas mal » et le médecin répond « j’agis et vous me ferez des éloges ».

L’histoire de la réflexologie continue sa route à Leipzig, en Allemagne, où le Dr Adamus et le Dr Atatis publient en 1582 un ouvrage dédié à la thérapie localisée.

En 1834, Pehr Henrik Ling, un suédois, constate que des douleurs provenant de certains organes sont répercutées sur des zones réflexes de la peau très éloignées de ces organes. Il s’en rend compte grâce à sa pratique bien qu’il ne soit pas le premier à le découvrir.

En 1893, Sir Henry Head, un neurologue anglais, confirme l’existence d’un lien direct entre le fait d’exercer une pression sur la peau et sa répercussion sur les organes internes. C’est en exerçant ces pressions directement au-dessus d’un organe qu’il obtient l’information.

Au début du XXème siècle, c’est un cardiologue écossais, James MacKenzie qui avance une théorie selon laquelle les maladies affectant un organe interne provoqueraient des douleurs au niveau de certains muscles. Il développe alors les zones “MacKenzie” ou encore la méthode MacKenzie qui relie la douleur d’un organe à un muscle.

L’histoire de la réflexologie se façonne également en partie aux États-Unis. C’est en 1917, que le docteur William Fitzgerald, médecin ORL, fait la découverte hasardeuse, en appuyant sur la muqueuse nasale avec une sonde entourée de coton, que l’on peut anesthésier certaines parties du corps. C’est les prémices de la sympathicothérapie (forme de réflexologie, qui procède par touches et pressions légères sur les terminaisons nerveuses situées à l’intérieur du nez.).

Il fait le même constat en appliquant une pression sur d’autres parties du corps tels que la bouche, la langue, la gorge, les mains, ou les pieds. A chaque fois il se produit un amoindrissement sensoriel. La pression sur la peau permet donc d’obtenir une action à distance (ou action réflexe) en atténuant la douleur, et une fois celle-ci disparue, son origine est souvent améliorée.

Il publie deux ouvrages : la thérapie des zones réflexes (en 1916) et la thérapie des zones ou atténuer la douleur chez soi (en 1917 ou “Zone therapy ; or relieving pain at home), rendant ainsi la réflexologie accessible à tous et permettant à chacun de pratiquer chez soi.

Dans les années 1930, un autre médecin américain, Joe Shelby Riley, et Eunice Ingham une physiothérapeute, qui tous deux assistaient le Dr Fitzgerald, poursuivirent ses travaux de réflexologie. Joe Riley publia à son tour le livre intitulé « Zone therapy simplifie » (en 1919).

Eunice Ingham élabora, suite à ses observations sur les pieds de ses patients, la méthode originale Ingham de réflexologie plantaire et palmaire, basée sur ses cartographies qui définissent l’emplacement des organes du corps, et donc des zones et des points réflexes, sur les pieds et les mains.

Par la suite, l’histoire de la réflexologie a perduré grâce à son neveu, Dwight Byers, qui continua en dirigeant l’Institut International de Réflexologie aux États-Unis, les recherches de sa tante.

Vous trouverez aujourd’hui deux courants principaux qui sont souvent mêlés l’un à l’autre : la réflexologie venant de la médecine traditionnelle chinoise et utilisant l’énergétique avec les points des méridiens ; et celle issue d’Eunice Ingham, utilisant essentiellement la cartographie des zones réflexes permettant d’agir à distance sur les organes du corps.